Allez, cancres ou génies,

Futurs étourdis, ou soucieux du travail bien fini.

L'heure de la rentrée a sonné.

Petits mouchoirs bien pliés dans la poche du tablier,

Mais non, que dis-je :

Le paquet de "Kleenex" au fond du cartable est venu le remplacer.

Et puis blouses et tabliers sont aujourd'hui périmés.

Socquettes blanches et vernis noirs n'existent plus

Dans le placard, les mocassins sont bien rangés.

Place aux baskets en tout genre

Marques les plus nobles se sont illustrées,

Effets et sensations assurés.

Madame au boulot, première journée, déjà fatiguée,

Elle a mis les bouchées doubles

Les vacances se sont écoulées

Mais au bureau, elle n'est toujours pas remplacée.

Demain pour les enfants, pas de doute, pas de trouble

Elle prend sa journée, et oui c'est la rentrée.

Pour Monsieur, le planning est déjà bien chargé

Rendez- vous, réunions, entretiens et réparations

Agenda surchargé, c'est comme ça à la maison.

Cancres ou génies, papa, maman, jusqu'au plus petit

Pour tout le monde, l'heure de la rentrée a sonné.

Sans jamais les oublier

L'Espagne de tes aïeux

Ton Algérie terre natale

De l'autre côté, tu les as laissés.

Dans le tumulte de la vie

De tous les combats, tu t'en es sorti.

Exode, guerre et maladie

De l'autre côté, ils auraient voulu t'emporter

Nous, on te croyait immortel

On te voulait éternel, et pourtant

Je savais que tu nous quitterais

Mais cette idée, elle somnolait, de l'autre côté.

Riche d'amour, que tu nous as donné

Tu as su nous protéger,

Tantôt pour, tantôt contre, mais toujours

À nos côtés.

Jusqu'à la fin, des tiens tu as été entouré.

Et par ce doux regard d'adieu,

J'ai compris que tu suivrais cette lumière

Qui te guiderait, De l'autre côté

Puis tes yeux se sont fermés

Pour enfin retrouver

Celle qui t'a tant manqué.

De l'autre côté

Comme tu as mené ta vie

Sans manière, sans barrière

En silence tu t'en es allé

De l'autre côté de la Pierre

Novembre s'est installé
Le premier, nos morts sont visités
Car parfois, depuis plus d'un an oubliés
Ils nous parlent, on les pleure, ils nous consolent.
Ils sont l'histoire, le vécu, le passé,
Que l'on voudrait quelquefois oublier.
Car le temps nous a manqué.
Ce temps qui ne nous a pas laissé le temps…
De trop les aimer.

Dans les rues, les lumières scintillent
La féerie de Noël approche.
Derniers préparatifs, dans les magasins, on s'affaire
Dans les rayons, il n'y a plus de marrons !
Pour la table, un problème, nous serons treize…
Une fois la solution apportée, rien ne va plus
Il manque un dernier cadeau pour Lulu.
Enfin, abracadabra, maman est passée par là.
La magie s'est installée par-ci, par-là.
Le matin de Noël, dans les chaumières
Sous le sapin, émerveillés, les yeux écarquillés
Certains enfants seront trop gâtés
C'est normal, cette année ils l'ont bien mérité
C'est ce que nous dirons pour déculpabiliser.
Puis nous ouvrirons nos paquets,
En espérant qu'un Noël neigeux
Apportera un été merveilleux.