L'écrivain public écrit, au fil des mois, sous forme de ballades aux couleurs de la vie, au gré des vents.
Comme une mélodie qui court "Au fil des mots", il vous invite pour une balade au fil du temps.
Servons-nous des mots pour construire et non pas pour détruire
Année : 2010
Janvier : NOUVEL AN
Le bonheur est à votre porte, il frappe, n'ayez pas peur, laissez-le entrer. Il effleure votre joue, vous susurre à l'oreille ces quelques mots : « Savoir se contenter », car il suffit de peu pour être heureux. Hâtons nous, nous avons tous quelque part un être à aimer Que la valse du temps pour 2010 tourne autour de ces quelques mots : Bonheur, chaleur, couleur Santé, gaieté, prospérité Amour, humour, toujours À tous une très belle année.
Février : LES DEUX « A
Amours et Amitiés s’entremêlent La distance, les mois, les années n’ont rien changé Dès que je t’aperçois, le passé renaît Dans mon cœur, les sentiments sont pêle-mêle Je me noie dans la profondeur de ton regard Je te sens proche, parfois distant ou fuyard Des questions surgissent, je m’interpelle Le 14 février, d’elle ou moi laquelle sera ta belle ? Sommes-nous prisonniers de notre destinée ? Cet épais brouillard m’aveugle autant que la passion fait mal Secret, rivalité, jalousie, mais au final Intimité, complicité pour toujours et à jamais.
Mars : POÈME LÉGER D’UN VOYOU
Ils se sont connus voilà bien longtemps Ils se sont perdus avec le temps Et puis un soir ils se sont retrouvés Ils n’avaient rien oublié. Il a voulu lui dire, faire son numéro Mais il n’avait pas les mots Alors il a gravé des chansons, véridique ! Des chansons d’amour romantique. Mais elle a fait la moue Elle les trouvait trop usées L’ancre pour elle, il devait jeter L’encre et la plume c’est tout. Mais il n’avait pas les mots Il avait trop peur d’écrire De ne pas être un Cyrano Aux yeux de la belle, il voulait s’anoblir. Oui, mais voilà quand tu es un voyou Tu trouves plus facilement, c’est fou Plus facilement les gestes que les mots Des gestes pourtant aussi doux que des mots. Il était bien cela UN VOYOU Voleur de mots, mais inventeur Inventeur de caresses, de bisous Inventeur de tendresse, un séducteur. Elle a rejeté ses gestes, ses promesses Elle aimera peut-être ses pauvres mots Il ne lui reste que l’espoir, l’ivresse Qu’un jour des deux, elle soit accro.
Mai : LA COUPETTE
Présente à toutes les occasions On te lève sans compter Nécessaire pour la dérision Tu es témoin de beaucoup de soirées Apaisante lors d’une petite dépression Tu attends ce moment, où fraîche à souhait Je te porte à mes lèvres avec modération Tu réunis, tu rafraîchis, tu plais En tête à tête, drôle d’impression, une vibration ? Ton contenu, sec, brut, on le connaît C’est autour de toi, qu’à chaque réveillon On aime prononcer le mot santé.
Juillet : MÉDITATION
Où courons-nous ? Toujours en quête, quête d’amour, quête de perfection, quête du bonheur. Cette actualité qui nous dépasse soulève sans cesse des questions Nous met des doutes, nous influence. Comment éduquer nos enfants ? Peur de la délinquance ? Ne faudrait-il pas commencer par éduquer certains parents ? Que faut-il faire ? Ne rien faire n’est-ce pas le pire ? Respect, honneur, loyauté, fierté, honnêteté, passion, compassion, Ces mots auraient-ils disparu du dictionnaire, ou simplement de notre vie ? Si nous nous cassons le nez parterre, il n’est plus temps de dire c’est la faute à Voltaire. Alors à qui la faute ? Les exemples passés ne nous ont-ils pas servi ? Serions-nous revenus à l’époque de la décadence ? Rapports de force, agressions, corruptions, Ces questions resteront-elles sans réponses ? N’y a-t-il aucune solution ? Est-ce le temps qui aura raison de cette rébellion ? Chacun prendra-t-il ses responsabilités ou restera-t-il assisté, toujours à critiquer ? Manquerions-nous d’idées ? Serions-nous des insatisfaits ? Bougeons-nous afin de ne pas rester sur le quai à tout jamais. Le petit mot d’Elyz :
Si la sagesse est notre faiblesse à cette jeunesse en détresse, apprenons au moins la politesse.
Août : AVEC DES « SI », JE REMONTERAIS LE TEMPS, JE ME FERAIS SAVANT.
Si j'avais du talent Je me ferais peintre Si j'avais du talent Je me ferais philosophe Si j'avais du talent Je me ferais peintre-philosophe Si j'avais du talent Je peindrais la relativité du temps Et pour exprimer le temps Qui parfois passe trop vite Je dessinerais du bout de mon pinceau Une tasse de café sur le coin d'une table de salon Un canapé clair recouvert de coussins Je tracerais des courbes douces Des courbes sans fin Qui me rappelleraient le temps Le temps, où tu n’étais qu’une enfant.
Septembre : IL ÉTAIT UNE FOIS, CHACUN SON HISTOIRE
Dans les vapeurs de ce bain aux huiles de jasmin Les paupières lourdes, je m’évade au pays des dieux. L’Iliade et l’Odyssée n’y sont pour rien Tu n’es plus là et la tristesse embrume mes yeux. L’amour est fait pour être chanté, crié, mais l’impossible nous est demandé Je voulais être ta Simone de Beauvoir, c’était beau de rêver. Notre correspondance s’est dégradée en même temps que dans ta tête, ta santé. Tu ne seras pas mon Sartre, j’en suis la première désolée. Paris m’étourdit, dans mes rêves, je te rejoins et cela me réjouit. Toutes les à chaque fois, resteront pour moi comme le paradis Irréel, éphémère, espérance d’une autre vie. Toute histoire a une fin, je ne la voulais pas ainsi. Chaque relation a sa faille, le pont de paille fragilisé s’est effondré. La toile d’araignée que tu as tissée, aucune chance ne nous a laissée. Ce n’est pas la fatalité, mais ton choix, imposé à ta destinée. Contre vents et marée, j’aurais lutté, si seulement tu savais. À quoi bon des Stanley Kubrick, Victor Flemming et Coppola Même avec le cinéma, à t’oublier, je n’y parviendrai pas. À Cléopâtre je préfère la salsa, détonateur qui me rendra La lucidité, l’assurance d’être une femme qui n’a fait qu’un faux pas. Toute séduction a sa loi, le dévolu que tu as jeté sur moi Comme une symphonie inachevée en quatre saisons s’est évaporé. Si tu avais suivi ma voie, de mon royaume tu serais le roi. Qui comprendra un jour, le mystère des contes de fées.
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